L’ exposition Noires Surfaces fait suite à la résidence « De fer, d’or et d’argent » initiée par Antoinette Parrau.
École Supérieure des Beaux Arts de Nantes, 2018

Faisant suite à une immersion japonaise, cette résidence nous a offert l’opportunité de développer une première série de recherches autour de la glaçure dénommée Temmoku, une couverte noire constellée de nucléations argentées qui trouve son origine dans la production céramique Song en Chine.
Ce principe de départ a entraîné l’élaboration d’un ensemble de combinaisons alternant plans oscillants et mouvants, pentes, creux et fractures.
Certaines pourraient s’étendre à l’infini, sans jamais se rompre, quand d’autres sont volontairement cloisonnées.
Toute une série de surfaces susceptibles de mettre en expérience les émaux que nous avons fabriqués et les écoulements générés par le passage au four.
Des fusions à haute température qui permettent de composer avec les phénomènes naturels de gravité, de transformation, d’affaissement et de tension pouvant aller parfois jusqu’à la rupture.

Motifs magmatiques, fragments cosmiques, scintillements… Une série de multiples dans lesquels la fonction finit par s’égarer et qui donnent plutôt à voir toute une variation de noirs évoluant au fil des épreuves et des expérimentations.
Un répertoire de formes, parfois presque mécaniques, par moulage ou extrusion sur lequel l’émail vient s’écouler librement. Une mixtion entre le support et le fondant à l’image de l’interface, cette zone limite où argile et glaçure fusionnent intimement.